L’assurance vie connaît une nouvelle jeunesse avec l’essor des fintech

L’assurance vie est un dispositif d’épargne et de prévoyance relativement ancien mais remis au goût du jour par de nouvelles sociétés de gestion de l’épargne : les fintech.


Ces dernières années, de nouvelles sociétés de gestion se sont lancées dans le domaine de la gestion de l’épargne en proposant des services de gestion pilotée de l’épargne. Ces services offrent des prestations compétitives s’appuyant sur des supports d’investissement de nouvelle génération.


Aussi, le dispositif fiscal de référence utilisé par ces fintech pour gérer les encours est l’assurance vie. Dans cet article, on fait le point sur le fonctionnement de l’assurance vie et les atouts des fintech pour déléguer la gestion de son épargne.


L’assurance vie : un dispositif d’épargne et de prévoyance


Comme son nom l’indique, l’assurance vie est un dispositif d’assurance. Les sommes versées sur l’assurance vie par son souscripteur sont capitalisées au sein du contrat. En cas de décès du souscripteur, le capital accumulé sur le contrat est transmis aux bénéficiaires désignés du contrat.


À cette occasion, la loi prévoit des avantages fiscaux significatifs. Ainsi, chacun des bénéficiaires du contrat peut reçevoir jusqu’à 152 500 euros sans payer de droits de succession. Précisons ici que ce régime fiscal s’applique sur l’ensemble des versements réalisés avant les 70 ans du souscripteur. L’assurance vie est donc un dispositif intéressant pour protéger ses enfants ou tout autre bénéficiaire désigné du contrat (neveux, nièces, amis, etc.) en cas de décès.


L’assurance vie n’est pas seulement un dispositif de prévoyance, c’est aussi un outil très intéressant pour se constituer un patrimoine. En effet, le souscripteur peut faire travailler son argent, puis à tout moment réaliser un retrait partiel (ou total) sur son contrat d’assurance vie, et cela sans condition. Une question se pose alors : pourquoi privilégier l’assurance vie plutôt qu’un autre dispositif d’épargne pour gérer son patrimoine ?


L’assurance vie dispose de plusieurs atouts. Voyons lesquels.


Tout d’abord, l’assurance vie bénéficie d’un cadre fiscal intéressant, cela est vrai en cas de décès du souscripteur comme nous l’avons vu plus haut, mais pas seulement ! En cas de retrait partiel sur un contrat de plus de 8 ans, le souscripteur bénéficie également d’un avantage fiscal : un abattement de 4600 euros sur la part des plus-values imposables.


Un autre avantage fiscal tient au fait que l’assurance vie est une enveloppe capitalisante. Cela signifie que les gains réalisés au sein de l’assurance vie ne sont pas taxés tant que l’argent est réinvesti au sein du contrat.


L’autre avantage de l’assurance vie concerne les possibilités qu’elle offre en termes d’allocation du capital. Historiquement, certains contrats ne permettaient d’investir que sur des fonds euro gérés par l’assureur ayant la gestion du contrat.


Désormais, la plupart (pour ne pas dire la totalité) des contrats distribués via les banques, les courtiers et les conseillers en gestion de patrimoine sont des contrats multisupport.


En sus du fonds euro, l’épargnant peut allouer son capital entre différents supports en unités de compte : des fonds en actions, des fonds obligataires, des fonds mixtes, ainsi que des supports immobiliers tels que des SCI (société civile immobilière) ou bien encore des SCPI (société civile de placement immobilier).


En pratique, la plupart des épargnants préfèrent toutefois déléguer la gestion de leur épargne. Ils font donc le choix de déléguer la gestion de leur assurance vie. C’est ici qu’interviennent les fintech de l’épargne : elles proposent des services de gestion pilotée d’assurance vie.


Les fintech dépoussièrent l’assurance vie


Pour qu’une gestion déléguée (gestion pilotée) soit performante, elle se doit de combiner plusieurs atouts.


Il y a tout d’abord la question des supports d’investissement retenus par le gestionnaire pour allouer le capital au sein du contrat. Les banques traditionnelles et la plupart des conseillers en gestion de patrimoine allouent généralement le capital sur des fonds de gestion classique et boudent les fonds indiciels.


Les fonds de gestion classique ne sont pas mauvais en soi, mais ils prélèvent des frais de gestion importants. Ces frais sont de l’ordre de 2 % par an. Ce n’est pas un hasard les courtiers en assurances vie et les banques orientent les encours des clients vers ces fonds. Les distributeurs du contrat perçoivent une rétrocommission de ces fonds de gestion classique.


Les fonds indiciels sont une alternative aux fonds de gestion classique. Les fonds indiciels cotés (aussi appelés Index ETF) sont des fonds répliquant la performance d’un indice boursier de référence. Par exemple, un ETF S&P 500 est un fonds répliquant la performance de l’indice américain S&P 500. Pour répliquer cet indice, le fonds va simplement calquer l’allocation de son portefeuille d’actions sur l’indice.


Cette gestion simplifiée permet de réduire considérablement les frais de gestion du fonds, lesquels sont de l’ordre de 0,20 à 0,30 % par an (contre près de 2 % pour un fonds de gestion classique). Des sociétés de gestion d’actifs tels que BlackRock (numéro 1 mondial) ou Amundi gèrent des centaines de fonds indiciels cotés (ETF) accessibles aux épargnants via un compte-titres, un plan d’épargne en actions ou…une assurance vie.


Grâce aux frais de gestion réduits, les fonds indiciels parviennent à délivrer d’excellentes performances nettes de frais. La performance de ces fonds suit celle des indices, l’épargnant n’est donc jamais déçu par le gestionnaire auprès duquel il confie son capital.


Malheureusement, les clients déléguant la gestion d’une assurance vie auprès d’une banque traditionnelle, d’un courtier ou d’un conseiller en gestion de patrimoine ne bénéficient presque jamais des fonds indiciels. Les distributeurs ne bénéficient pas de rétrocommissions sur les ETF, ils privilégient donc les fonds de gestion classique pour allouer le capital placé sur des assurances vie en gestion pilotée.


Mais les choses sont en train de changer avec l’émergence de nouveaux acteurs de l’épargne proposant des services de gestion pilotée s’appuyant sur des fonds indiciels ! Parmi les fintech les plus connues, on peut citer Yomoni, Nalo, WeSave, Ramify, Goodvest, etc. Ces sociétés ont en commun d’allouer les portefeuilles sur un panier diversifié d’ETF. À la clef, ce sont des économies de frais importantes pour les épargnants.


La fintech Goodvest se distingue des autres fintech en proposant une gestion pilotée investie sur des fonds respectueux de l’environnement et plus particulièrement soucieux des enjeux climatiques (lire les avis sur Goodvest ici pour tout savoir sur la gestion pilotée responsable de cette fintech).


De façon générale, les fintech se démarquent positivement, avec une offre de services souvent plus complète et plus compétitive que les acteurs traditionnels. En effet, les fintech proposent souvent davantage de profils d’allocation donc une meilleure personnalisation (jusqu’à une centaine de profils de risque contre 3 à 4 profils chez les acteurs traditionnels) et des frais plus compétitifs.


L’épargnant économise entre 2 et 3 % par an sur les frais globaux s’appliquant sur son capital. Pour parvenir à en offrir plus pour moins cher, les fintech ont massivement digitalisé leurs services.


L’épargnant gère son épargne à distance depuis une application web. Les fintech s’appuient sur de nouvelles technologies telles que les robo advisors. Les robo advisors sont des algorithmes d’aide à la décision pour la gestion de son patrimoine. Ce qui permet d’automatiser certaines tâches.


Les encours sous gestion des fintech sont en forte progression depuis quelques années. Un succès qui ne doit rien au hasard, elles proposent des assurances vie avec une gestion pilotée très efficace, aussi bien en termes d’allocation du patrimoine (et donc de performance) que de personnalisation des profils d’allocation.