Nouvelle grande manifestation de VTC dans les plus grandes villes de France avec des opérations ciblées sur les périphériques ainsi que le blocage d’une porte du marché de Rungis.
Toujours les grands oubliés de la crise, les chauffeurs VTC semblent être les grands perdants une fois de plus.
Une profession au cœur de la triple crise depuis bientôt trois ans
Tout comme le secteur touristique mais plus encore, les VTC sont ceux qui continuent d’en prendre plein la face. Activité largement perturbée à l’arrivée des gilets jaunes, ce sont surtout les indépendants qui exercent au cœur de leur propre véhicule qui n’arrivent plus à sortir la tête de l’eau. Exposé à la triple peine, le monde du transport privé a dû faire face au confinement qui les a tout simplement privé d’activité pendant deux mois plein pots suivi d’une reprise plus que timide jusqu’à l’été 2020. Au cœur de la crise sociale et pandémique, les VTC sont aussi dépendants de la santé financière des Français et du pouvoir d’achat qui tend à privilégier ce mode de transport quand tout va bien.
Dernier hic en cours qui sacrifie tout bonnement la profession : l’explosion du prix des carburants à 2 euros le litre qui vient encore gratter sur la faible marge journalière. De quoi se mettre la corde au cou et nous faire comprendre que le métier risque de disparaître dans les mois qui suivent. La généralisation et l’optimisation des réseaux de transports urbains ainsi que l’accélération de la piétonisation parisienne viennent encore couper l’herbe sous le pied de nos chers chauffeurs.
Des manifestations aux réclamations très ciblées et orientées
Les taxes sur les produits pétroliers sont gigantesques dans notre pays. Celles-ci représentent une manne financière très intéressante pour l’État. Seulement l’État en a aussi besoin pour réguler ses dépenses. Tout cela pour comprendre que le prix des carburants est taxé à plus de 80%. C’est donc sur cette taxe qui est un pouvoir régalien que les chauffeurs VTC souhaitent discuter avec le gouvernement. Un pari difficile à amorcer en période de crise où les finances s’amenuisent. Leur volonté ultime serait de négocier un « chèque carburant évolutif ». Un procédé ressemblant un peu au « chèque énergie » qui s’appliquerait à leur profession.
La manifestation de cette semaine s’annonce corsée. Un nouveau dossier revient sur la table qui peut être entrevue comme une revendication déjà ancienne. Rediscuter ou encadrer les prix des commissions des plateformes numériques qui usent de pouvoir pour imposer leurs courses. Des dénonciations sur lesquels le Législateur peine à intervenir et qui s’expliquent par la Loi du Marché. En effet, le laisser faire des plateformes de réservation est un discours récent pour une profession qui souffle presque ses 13 bougies en France. Ces revendications qui ne sont pas du tout du goût de l’État inviterait les taxis à faire aussi des fanfares dans la rue.
Coute que coute, les VTC sont à l’agonie et tentent toujours de prendre quelques bouffées d’air que l’économie actuelle ne leur donne pas. La frustration se fait hautement ressentir entre gagner dignement sa vie et ne plus être rentable.
- S’endetter pour gagner : comment utiliser le crédit pour générer des revenus - 14 novembre 2024
- Comprendre le principe de la bourse et les alternatives d’investissement - 13 novembre 2024
- Optimiser ses impôts en Outre-Mer : Guide complet des investissements et du dispositif Girardin - 13 novembre 2024